2020 - Après de longs semis, enfin ça lève ! A quand la récolte ?

Une année très chahutée, le début d'un commencement... 

  • Je n'ai pas envie d'en parler... Vous savez bien à quoi je pense... Pour moi, c'est l'extérieur qui a changé. Dans mon jardin, nous sommes restés comme d'habitude, concentrés de l'intérieur. 
  • Une année culturale difficile, la sécheresse est arrivée très tôt, juste au moment des plantations et ce fut très dur de le ressentir. Je n'avais aucune possibilité de changer les choses. Je suis restée suspendue à la rosée, espérant la météo que je connaissais depuis longtemps dans mes jardins, ma région.
  • L'eau est arrivée trop tard et je n'ai pas récolté ce que j'espérai,  loin de là. Même en terre "sauvage", les feuilles étaient piquées, trouées, froissées... Au jardin, nous avons eu une crise parasitaire avec les melighetes sur les Roses de Provins, surtout en fin de floraison. Cette année, ils attaquaient les fleurs en bouton. C'est un parasite du Colza, il migre sur tout ce qui est pollen et ce parasite a bon gout ! Les coeurs des Roses de Provins sont très généreux en pollen !
  • Depuis quelques années, je vous parle de mon projet de construction. Quand la base fut posée, le 1er confinement est arrivée et le chantier s'est arrêté. Il a repris en juillet, mais les vacances ont capturé les artisans... Le chantier a véritablement démarré en septembre ! 

Mais ça avance et le déménagement aura lieu à partir d'avril. Un gros chantier se prépare, il faut tout déménager, ça fait un peu peur...  "Je tourne autour du pot" et j'ai le tournis !!!

Financièrement, ce n'est pas la joie, un vrai casse-tête ! Une année quelque peu cata pour les rentrées du commerce. Je jongle avec les couvre-feux, les restaus fermés, la peur de sortir des clients, les ateliers découverte tristes...  Toutes les expos ont été annulées. Autant dire que l'économie de la paysanne est dans la chaussette.  

Juste que je garde le moral, si je tremble parfois, c'est pour mieux vibrer ! Il y a toujours une bonne surprise qui nous attend au détour d'une heure, d'un regard, d'une rue, d'un arbre, d'une voix, d'une musique... Et si je suis quelque peu solitaire et sauvage, j'ai des amiEs précieuxEs (je contracte le masculin avec le féminin, c'est plus jovial) 

Un brin mélancolique quand je regarde ma petite boutique des herbes désuète et tellement chaleureuse de Saint Germer de Fly. Je vais la quitter pour toujours. Je ne l'oublierai jamais. Cette boutique a rassemblé tant de paroles, de partages, d'amitiés. J'ai fait bon commerce de ce lieu, il nous a porté pendant presque 10 ans. Je ne regretterai pas la maison. 

C'est une année de chiffres. Je compte les années, je compte les sous, je compte mes pertes, mes gains. Je me rends compte de ce que j'ai fait. Dans les chiffres, il y a des l'émotions qui se glissent, des souvenirs, des rencontres, des fatigues, des joies, et toujours de l'espoir !

Ce chemin toujours sinueux entre les herbes et les gens. Un chemin sans fin, surprenant.

Alors pour vous situer : Saint Germer de Fly est situé à 4.8km de Corbeauval, le lieu où règnent les vaches et les corbeaux, mes jardins, mes prairies, mes arbres témoins.  Le bâtiment se trouve au 8 rue de Corbeauval. J'y serai là, tout près de mes herbes.

Pour un tour d'horizon des jardins, ce fut difficile cette année. Le manque d'eau a été cruel. Les semis n'ont pas levé, ils ont grillé dés le printemps. J'ai du faire avec les résistances des semis spontanés de l'année passée, et donc peu de Bleuet, de Camomille matricaire, Grande Camomille... J'ai du acheter ces plantes aux copines qui exercent le même métier. 

mimine

J'ai perdu le chat qui me tenait compagnie, il a été tué par un chasseur, éleveur de chiens. Ce chat sans maître a mis du temps à me faire confiance, chassé de partout. Un véritable compagnon dans mon jardin, grand chasseur de Mulots et je tiens à mettre en place une renommée qui ne leur fait pas honneur : ce sont surtout les chats "domestiques" qui chassent les oiseaux, pour jouer ! Depuis plus de 20 ans que je vis avec les chats sauvages, je ne les ai jamais vu chasser les oiseaux, eux, ils ne jouent pas, ils se nourrissent ! Ils prèfèrent chasser ce qui est au sol et trouver, ça et là, des restes de gamelles... Je suis frileuse à la domestication, trouvant plus d'intérêt à observer l'animal sauvage et établir avec lui un capital confiance. Moi-même n'aimant pas les caresses qui demandent des retours sans consentement...  

Je sais que mon année 2021 sera sans cet animal pour qui j'avais une grande affection dans son art d'être présent sans jamais être en demande. Nous avions un respect de nos individualités que je trouve pas rarement chez l'être humain.

Pour le travail d'implantation en plein confinement, j'ai du faire appel à ma dernière fille et à mon amie Anne.  Les Angéliques et les Livèches ont attendu la fin de saison pour se développer. Les montées en graines furent rapides. Certaines bisannuelles ont fait leurs 2 années de végétations en une, entrées en pause par manque d'eau, à l'arrivée des pluies, elles ont déclarées leurs fleurs... Le cas des Carvi par exemple !

aubépine, la cueillette

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre