Que s’est il passé en 2016 ?
Regarde derrière toi avant de prendre une direction ...
C’est un peu ce que je fais après chaque cycle naturel et 2016 a laissé quelque chose de « suspendu »...
L’année démarre, en principe calendaire par le mois de janvier. Mais en Janvier, c’est la pause réfléchissante. Elle inspire le cycle suivant. C’est à ce moment que je dessine le travail de culture et que je fais appel à ma mémoire.
Voici ce qui a été semé et cultivé, entretenu et récolté à cette dernière saison.
Ce fut une année culturale très difficile car les repères saisonniers ont été bousculés de façon extrême. Depuis plusieurs années, je constate ce phénomène de saisonnalité perturbée. C’est comme si il manquait une saison : le printemps (tel que je l’ai vécu). Il me semble remplacer par un automne long long long... avec des changements de températures soudains oscillants de 10 à 20°C du jour au lendemain...
En tant que personne, bien sûr qu’il m’est encore facile de m’adapter. Un toit, un moyen de tempérer les intérieurs, des vêtements sur mesure... Mais pour les végétaux, c’est différent. Le baromètre interne ne sait plus comment faire...
De février à Juin 2016, le temps fut froid et très pluvieux. La germination a été difficile et les plantules ne se développaient pas. Les vivaces devaient faire face à une asphyxie racinaire par l’eau. Les limaces et escargots se reproduisent démesurément. La rouille s’installe avec vigueur.
Mon travail a été dur. Les graminées se développaient très vite et le désherbage fut intensif pendant quelques mois sans production. Il fallait préserver l’air et la lumière pour ne pas voir pourrir les vivaces... Jongler avec la météo pour trouver des fenêtres sans pluie aux cueillettes impératives de Primevères, Lierre terrestre, Aubépine...
Quelques groupes en AMAP ou des Ruches qui dit oui sont venus en renfort, mais la pluie avait souvent raison de la persévérance...
et la « Ruche qui dit oui » de Beauvais, Chaumont en Vexin, Maisoncelle St Pierre, Bailleul sur Thérain et Mortefontaine pour l’Oise. D’autres ruches en région parisienne...
Le MAGASINE DE LA RUCHE QUI DIT OUI
Ruche de Maffliers en renfort !
Une année qui a permis de mettre en évidence que rien ne m’inquiétait vraiment. Ne sachant pas quel lendemain je vivrai, l’ESPOIR est toujours alerte ! Puis les visites amicales, les filles de la maison, la permanence des amis, le rayon du Soleil, le monde naturel qui m’entoure m’emplissent de force !
Bref, le printemps dans l’eau jusqu’en juin et l’été à l’assaut dans la chaleur et la sécheresse... Quelle transition ! Tout a poussé en hauteur sans prendre l’espace. Beaucoup de fleurs sur des pauvres tiges où les feuilles furent peu nombreuses... Le temps a pris de l’ampleur, cueillir, cueillir, cueillir pour remplir les paniers. Pas de problème de séchage... Et comme je n’ai pas d’installation d’arrosage, j’ai fait avec les moyens du bord avec l’aide des amis. Tout cela a permis de cueillir tout de même, plus de 200kg de plantes sèches (feuilles et fleurs si légères...) pour composer les tisanes JARDIN D’EVEN une équivalence à 2015. La MAGIE de l’espoir décuple !
Ce travail de terrain a mis de côté d’autres instances, celles de construire un espace mieux adapté aux exigences de mon activité. Je suis toujours locataire à 4 kilomètres du jardin, ce qui coûte en beaucoup de choses que j’appelle ENERGIE GLOBALE. Mes réserves s’épuisent malgré tout, je le sens. Il faut vraiment planter le nouveau décor qui permettra de pérenniser la production et de transmettre le flambeau aux nouvelles générations.
Autant il m’est facile de trouver les plantes, autant il m’est difficile de trouver des billets de banque !! Ça ne pousse pas pareil...
Alors je cherche des partenaires... comme des plantes rares dissimulées dans je ne sais quel milieu naturel ...
Bon An 2017 aux projets d’Avenir !